Les prémices
L’approvisionnement en eau potable des populations, qui plus est dans les milieux ruraux, est un souci majeur pour les collectivités.
Les prémices de l’alimentation en eau à partir des sources du Soiron remontent à la première guerre mondiale. Conscient du manque d’eau dans la région, l’armée allemande procéda à un captage sommaire des émergences d’eau connues sous le nom de « fontaines du Soiron » et établirent une station de pompage, un réservoir et un réseau de distribution pour alimenter plusieurs communes. Malheureusement, tout ce dispositif fut déterré ou détruit après la guerre.
Après plusieurs projets individuels et quelques tentatives de coopération, c’est seulement au début des années 30 que l’idée d’une alimentation en eau à partir des sources du SOIRON refit surface. Las des puits individuels qui leur servaient d’alimentation précaire et suspecte, le principal souhait des villageois était de capter l’eau d’une vraie source et de créer ensemble leur propre réseau de distribution d’eau potable.
Le Syndicat intercommunal des Eaux du SOIRON est donc né le 1er décembre 1931 par l’association de deux communes du canton de Chambley : Saint-Julien-lès-Gorze et Charey.
Cette union devint le commencement d’un véritable réseau dont l’extension se fit tout naturellement à travers une évolution technique complexe.
Au début du 20e siècleUn développement considérable
Le Syndicat Intercommunal des eaux du Soiron est constitué le 1er décembre 1931 par arrêté préfectoral et ce conformément aux lois du 22 mars 1890, du 1er février 1902 et du 13 novembre 1917.
L’accroissement fulgurant de la demande, le développement industriel et agricole amène le Soiron à développer un réseau principal conséquent à partir du captage de la source de Saint-Julien-lès-Gorze et des réservoirs du Mont-Tonnerre (point haut du secteur culminant à 321 m).
En moins de 7 ans, à force de travail et d’investissement, le syndicat comptait déjà 25 communes raccordées.
Les années 30Les eaux d’exhaure de la mine du Paradis
De 1939 à la fin des années 40, pendant et après-guerre, le Soiron s’attèle à surveiller et entretenir son réseau.
L’activité du syndicat et son développement reprend dans les années 50, avec l’extraction des eaux d’exhaure minière et le raccordement au réseau d’Hatrize, Auboué, Batilly, Doncourt-lès-Conflans, Jouaville et Saint Marcel.
Afin de permettre une distribution convenable du secteur nord, un accord est passé avec l’exploitant de la mine du Paradis à Moineville pour distribuer les eaux d’exhaure. Une station de pompage est donc créée à Batilly en 1956.
Les années 50Le captage de la Source de Grand Fontaine (Rembercourt)
La nouvelle station du Paradis permet de fournir de l’eau potable aux communes de Valleroy, Moineville, Homécourt, Moutiers et Joeuf. Et pour faire face à l’augmentation de la demande en eau du secteur, une conduite PVC à joints collés est posée depuis le Paradis jusqu’à Olley via Conflans.
Les problèmes de production résolus au nord, c’est au sud que le syndicat oriente ses actions.
Jusqu’en 1976, le captage de la Source du Soiron à Saint-Julien suffisait à assurer la production d’eau pour les villages qui en dépendaient. La sécheresse de 1976 a entraîné une baisse exceptionnelle et alarmante du débit d’eau. Afin de pallier cette importante baisse de ressources, le Soiron a opté pour un projet de longue date : le captage de la source de Grand Fontaine. Un captage que le Soiron n’avait pu réaliser du fait de la seconde guerre mondiale et qui fut réalisé ensuite par l’OTAN pour l’approvisionnement de la base aérienne de Chambley.
Ainsi, le Syndicat demande aux autorités militaires, en mai 1976, la permission d’utiliser les installations de captage et refoulement de la Source de Grand Fontaine et la station de pompage de Buret (Rembercourt), jusque-là réservée à leur propre alimentation. Par la suite, un arrêté d’occupation du domaine public fut pris en faveur du Soiron lui accordant l’entière liberté de gestion de cette ressource avec la condition incontournable de satisfaire aux besoins en eau des sociétés présentes sur la base aérienne. Toutes conditions acceptées par les élus, des travaux furent engagés et une nouvelle pompe installée dans le but de rentabiliser au mieux cette nouvelle ressource.
Les années 70Une nouvelle ère
Pour le Soiron, les années 90 marquent un tournant de son histoire.
Le futur ennoyage des mines, le manque de production des sources du sud et le vieillissement du réseau sont des problèmes auxquels le syndicat doit répondre dès le début des années 90 afin de poursuivre et pérenniser la production et la distribution de l’eau potable pour les communes adhérentes.
Suite à l’étude diagnostic du réseau lancée en 1993, le Soiron adopte en mars 1996 un programme décennal de travaux dont les objectifs sont de :
- pérenniser la production d’eau ;
- fiabiliser la distribution de l’eau ;
- maîtriser l’évolution du prix de l’eau.
Face à ces défis majeurs, le syndicat opte pour des solutions radicales mais indispensables : mettre en place une réhabilitation et une modernisation de l’ensemble de ses installations et faire appel à des apports d’eau extérieur afin d’éviter dans le futur tout problème d’alimentation.
Les années 90 - 2000